Fabrice Amedeo, satisfait et serein de son début de course

photo fabrice amadeo

Le cap de la première semaine de course dans ce Vendée Globe a été franchi hier dimanche. Un passage forcément très symbolique et sans incidence à ce stade, mais l’occasion pour Fabrice Amedeo de faire un point sur ses premiers jours de solitude et le début de la quête de son Everest personnel.

Un premier bilan heureux pour le skipper de Newrest-Matmut qui a laissé le Cap Vert dans son sillage ces dernières heures et s’apprête désormais à composer avec un chapitre marqué par des vents faibles à l’approche de la négociation du Pot au Noir.

Depuis dimanche 6 novembre 13h02 et le coup d’envoi de son premier Vendée Globe, Fabrice Amedeo est un homme heureux. A bord de Newrest-Matmut, le skipper francilien a trouvé son rythme et navigue en accord avec son objectif premier : arriver dans le Sud avec un bateau en parfait état. Une satisfaction dont il fait part une semaine après le départ : « Je suis content de mon début de course. Je suis vraiment bien en mer. Je prends la mesure de ma machine et je ne fais pas d’erreur. L’objectif est de continuer comme ça, sans rien casser. Comme on s’y attendait, les leaders sont partis devant. Mais paradoxalement c’est assez facile à vivre parce que nous ne sommes pas dans le même monde. Ils ne font pas la même course. A ce stade ce n’est pas un sujet, mais on verra quand ils arriveront et qu’il nous restera encore 15 jours de mer (rires). Mais une chose est sûre, je ne suis pas en mode aventurier même si je suis assez conservateur dans mes choix. La compétition est bien à l’ordre du jour et il y a un vrai match dans le match.  Je ne suis pas voiture balai et j’ai des « cibles » devant. Tout va bien ! »

Le Pot au Noir pour mercredi

Lancé dans sa descente pour gagner l’hémisphère Sud, Fabrice Amedeo avale les milles en 17ème position et coche sur son journal de bord les points de passages obligés : Madère, Les Canaries et ces dernières heures le Cap Vert. Une progression qui annonce certes la rencontre avec l’équateur dans un premier temps, puis avec le premier des trois caps à plus long terme, mais qui marque surtout une négociation très proche de la Zone de Convergence Intertropicale ou Pot au Noir et laisse entrevoir quelques signes annonciateurs : «  Je viens de me faire une belle nuit, même si j’ai très peu dormi en approche du Cap Vert et de sa plus grande île. L’idée était de contourner le gros dévent. Je suis arrivé par le Nord, sous spi. A présent, après un empannage, j’ai repris ma route Sud. Maintenant c’est tout droit en essayant d’échapper à la molle. Je commence à penser au Pot au Noir… l’impact est prévu pour mercredi ! Je regarde les fichiers mais aussi la manière dont les leaders le négocient, même si je sais que ça va évoluer que que je ne vais pas pouvoir faire comme eux. C’est un peu tendu en ce moment parce qu’il y a peu de vent. J’ai 8 à 9 nœuds et je suis sous grand spi. Ce que les premiers ont fait à 15 nœuds, nous allons le faire à 10 nœuds. Ils ont 600 milles d’avance à ce stade, mais il faut s’attendre à ce qu’ils en aient 800 en sortie de Pot au Noir. Nous connaissons tous l’adage en course au large : les riches s’enrichissent ! »