SNIM 2017, une très belle édition

Photo: Pierrick Jeannoutot

Les organisateurs de la Société Nautique de Marseille ont vu tous leurs vœux exaucés pour la 52ème édition de la Semaine nautique internationale de Méditerranée : des concurrents nombreux et de très haut niveau, une météo qui décoiffe, juste ce qu’il faut pour en prendre plein les yeux, des bénévoles qui n’ont pas ménagé leurs efforts… En peu de mots, un week-end pascal comme on en voudrait chaque année.

Ils sont venus des quatre coins de la France et de l’Europe (et même depuis la Russie), certains ont navigué en solitaire autour du Globe depuis la Vendée, d’autres ont coiffé les couronnes de palmes olympiques, d’autres encore sont venus défier le Mistral et les champions entre amis ou en famille pendant quatre jours intense de course à la voile en équipage en Rade de Marseille. Un partie des 125 bateaux engagés avaient ouvert le bal dès vendredi avec une Grande course prometteuse jusqu’aux Embiez. Puis la météo s’était chargée de faire monter la pression manche après manche, jusqu’à contraindre les participants à l’abandon lors du coup de vent fort le dimanche après-midi. Un repos de courte durée, juste assez pour permettre aux 1500 marins de faire tanguer le pavillon historique de la Société Nautique de Marseille lors de l’attendue soirée des équipages d’hier soir.

Et puis ce lundi, de nouveau, la journée qui résume la course : parfaite. La danse des bateaux, tous très différents, du Surprise des années 80, au TP52 monstre de carbone de dernière génération (avant foil ?), en passant par un Drac 10.50 ou un A40, toute la voile en équipage des amateurs éclairés de Méditerranée était représentée. Pour tous un même objectif affiché : gagner… au moins une manche, un bord, une journée ou même la SNIM toute entière. Car c’est bien la compétition sportive qui était de mise.

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En IRC 0, Team Vision Future de Jean-Jacques Chaubard a assuré le spectacle avec son TP52 en remportant un grand chelem avec… une incroyable facilité ? “Non, c’est faux“, rigole Mickaël Mergui à la barre. “On a senti le vent du boulet avec Alizée qui se rapprochait manche par manche. “Ce qui fait notre force, reprend Jean-Jacques Chaubard, “c’est que ça fait 7 ans qu’on navigue ensemble et que l’ambiance est idyllique à bord. On a hâte d’être à l’European.“
En IRC 1, Tonnerre de Glen n’a pu faire mieux que deux fois deuxième en cette dernière journée, mais termine à une incontestable première place. “C’est incroyable comme ce bateau est facile“, reconnaît Joël Xiberras qui partait un peu dans l’inconnu. En IRC2, le A40RC Tropézien Vito2 a joué la régularité pour s’imposer, tandis qu’en IRC3, TwinL Banque d’affaires de Franck Loubaresse s’impose, mais passe à côté de son rêve de grand chelem (une place de 3 et une place de 6 non retenue à l’occasion de cette dernière journée de navigation).

Enfin, en IRC4, Expresso II de Romain Bricier et Guy Claeys s’offre la meilleure des préparations en vue de son grand objectif européen du début du mis de juillet.

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En Surprise, quand il s’agit d’interroger quelqu’un d’intarissable sur sa classe, on pense de suite à Marc Gascons. “Je suis le plus vieux“, plaisante-t-il, “nous sommes ravis de faire notre championnat Méditerranée pendant la SNIM depuis deux ans, et même si nous n’avons pas pu courir hier (le vent était trop fort), nous avions fait 4 manches samedi et 3 aujourd’hui. Le Surprise a fêté ses 40 ans en 2016 et il y a eu 4 générations de bateaux et plus de 2000 fabriqués ! On est toujours bien reçus à la SNIM et cela nous permet de dynamiser la classe Surprise en Méditerranée“. C’est Goaly (Nicolas Beauregard) qui s’impose au final, après notamment trois manches remportées. Enfin, en Grand Surprise, le combat que se sont menés les d’Ortoli et les Fournier-Foch revient à ces derniers. Vieux-Farceur l’emporte face à Numericompta, malgré ses sept victoires de manches.