Solitaire Urgo Le Figaro. Un beau plateau

photo: A. Courcoux

Un vent de fraîcheur souffle sur la 48e édition de la Solitaire URGO Le Figaro, dont le départ sera donné de Bordeaux, le 4 juin.

43 concurrents ont répondu cette année à l’appel de la « reine des solitaires », exigeante, éprouvante, parfois capricieuse et impitoyable, qui a vu éclore de nombreuses légendes de la voile. Une édition 2017 qu’il faudrait probablement classer dans les grands crus.

Un parcours séduisant

Après 10 jours de festivités au cœur de Bordeaux Fête le Fleuve et un prologue « vue sur berge » entre Bordeaux et Pauillac la veille du grand départ, les marins s’élanceront de Pauillac le 4 juin à 14h30. Pour la première étape de 525 milles, cap au Nord, destination Gijón (Espagne). Ne cherchez pas ici d’erreur d’aiguillage, l’unique marque de parcours à la Chaussée de Sein impose ce « petit » détour vers cet autre Finistère et promet une belle bataille aux mille et une options. Puis direction Concarneau pour un accostage prévu vers le 10 juin. Au programme de cette grande classique : 520 milles via à nouveau la Chaussée de Sein et l’île d’Yeu, qu’ils devront contourner. Après un break de 36 heures bien mérité, ils se frotteront pour la deuxième année à un sprint de 150 milles , cette fois de Concarneau à Concarneau via les bancs de Guérande (15 juin), avant une ultime étape piégeuse de 505 milles entre Concarneau et Dieppe (19 juin), avec deux traversées de la Manche à négocier. Au total : plus de 1 700 milles en quatre étapes alternant grand large et parcours côtiers.

A lire aussi : Jérémie Beyou rejoint Dongfeng Race Team

Un plateau très relevé

Avec 43 inscrits de six nationalités différentes, dont six femmes, dix bizuths et trois anciens vainqueurs, la Solitaire URGO Le Figaro millésime 2017 affiche un plateau aussi éclectique que relevé. Après un début de saison dominé sans partage par un Charlie Dalin (Skipper Macif 2015), résolument déterminé à décrocher la timbale cette année, tous voient arriver l’échéance bordelaise avec impatience et envie.

Vainqueur de la Solo Normandie et de la Solo Concarneau, Charlie Dalin est donc probablement l’homme à battre. « Mon objectif est clairement de tout faire pour gagner. J’ai terminé 3e en 2014 et 2e en 2015 et 2016. Il me manque une place sur le podium, la plus importante. L’an dernier, ce n’est vraiment pas passé loin, à 5 minutes et 10’’ de Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) », prévient-il « J’ai consacré beaucoup de temps à l’entraînement, à essayer de trouver le moyen d’aller encore plus vite. J’ai tout remis à plat pour continuer à progresser. Ça se passe plutôt bien jusqu’ici », ajoute-t-il.

Lire également : Pourquoi passer son permis bateau ?

Rien n’est pour autant gagné pour le Champion de France Elite de Course au Large en Solitaire 2016, qui devra contenir les assauts d’une concurrence bien affutée. Comme chaque année, ils sont nombreux à pouvoir prétendre à la victoire, à l’instar d’Erwan Tabarly (Armor Lux) et Nicolas Lunven (Generali), auteurs également d’un joli début de saison, de Thierry Chabagny (Gedimat), Xavier Macaire (Groupe SNEF), Sébastien Simon (Bretagne CMB Performance) ou encore Adrien Hardy (Agir Recouvrement). Sans oublier le duel annoncé entre Jérémie Beyou, dont le nouveau sponsor sera annoncé ce mercredi à Paris, et Yann Elies (Groupe Quéguiner – Leucémie Espoir). De retour sur cette Solitaire, qui leur va si bien, après le Vendée Globe sur lequel ils ont respectivement terminé 3e et 5e, les deux hommes n’ont qu’un seul objectif en tête : être le premier à remporter quatre fois l’épreuve reine du circuit Figaro.

Du, côté des bizuths, le jeu reste très ouvert mais il faudra probablement surveiller Tanguy le Turquais (Nibelis) et Milan Kolacez (Czeching The Edge) qui ont fait leurs gammes en Classe Mini et sur la dernière Transat AG2R LA MONDIALE, mais aussi Pierre Leboucher élevé à l’école de l’Olympisme ou encore Pierre Rhimbault (Crédit Mutuel Espoir) plongé dans le bain du Pôle Finistère Course au Large depuis l’automne dernier. Enfin, chez les filles, Justine Mettraux (Teamwork) domine pour le moment les débats de l’avant-saison, avec une 9e place sur la Solo Normandie, et une 16e sur la Solo Concarneau.

Si la Solitaire URGO Le Figaro est LA grande épreuve de la saison, les figaristes sont attendus d’ici là aux Sables d’Olonne cette fin de semaine du 21 au 30 avril, où ils disputeront la Solo Maître CoQ. Une dernière chance de jauger la concurrence et de peaufiner les réglages.