Photo envoyée depuis le bateau Compagnie du Lit – Boulogne Billancourt le 12 Décembre 2016 – Photo Stephane Le Diraison
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Cascade !
Tandis que l’homme de tête, Armel Le Cléac’h se rapproche du cap Horn qu’il devrait atteindre dans six jours environ, Sébastien Destremau, lui, ferme la marche à près de 12 000 km de Banque Populaire VIII !
C’est dire si la route est encore bien longue sur ce 8e Vendée Globe pour ceux qui n’ont pas encore débordé l’archipel des Kerguelen… En ce quarantième jour de course, alors que les fêtes de Noël se préparent à terre, en mer, les 22 marins se satisfont de petits bonheurs : un café chaud, un rayon de soleil, la visite d’un albatros, une réparation réussie. Et pour tout l’or du monde, ils ne changeraient rien à leur quotidien.
Entre compétition et bricolage
Pieter Heerema (No Way Back), 19e, sur son foiler qu’il découvre chaque jour, commence à reprendre confiance. Ses problèmes de pilotes automatiques et les trous dans sa grand-voile l’ont fait douter sur sa capacité à continuer la longue route. Maintes fois, il a pensé jeter l’éponge. Désormais Pieter est en grande forme ! Ca se passe comme ça sur un Vendée Globe. Les skippers ont rêvé de ce tour du monde en solitaire, même si, seul en mer, isolé de tout, il y a quelque chose d’inhumain.
Ne présager de rien, même en tête de flotte
« C’est un peu frustrant ce Pacifique après une traversée rapide de l’Indien. Je progresse actuellement au près et je n’ai rien pour m’empêcher de dériver. C’est frustrant, mais cela pourrait être pire. » Alex Thomson, 2eme sur Hugo Boss à presque 400 milles d’Armel, vit des heures pénibles, mais reste philosophe. Pénalisé par son foil tribord cassé, il peine encore dans les petits airs. Rageant quand on a mené la course 13 jours et quinze heures durant (12 au 26 novembre) ! N’empêche, même le plus expérimenté des compétiteurs, comme Jérémie Beyou (Maître CoQ), 3e, sait bien que personne n’est à l’abri d’une avarie. « Chaque problème résolu est une petite victoire. Etre troisième, c’est le résultat de plein de petites victoires. Avec tout ça, j’étais quand même à deux doigts de l’abandon définitif. »