Vendée Globe, équateur et Pot au Noir

Photo Fabrice Amedeo

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Les leaders ont franchi la ligne équatoriale en un temps record. Pendant ce temps, le peloton est encore dans le Pot au Noir et est à la peine dans cette alternance de calmes et d’orages.

Et même si la pleine lune éclaire la scène de tous ses feux, ce passage névralgique distend de plus en plus la flotte qui s’étire sur plus de 1 800 milles. Quant à Tanguy de Lamotte, il est reparti du Cap-Vert sans avoir pu réparer sa tête de mât, direction Les Sables d’Olonne.

9 jours 07 heures 02 minutes ! C’est donc le nouveau temps de référence entre Les Sables d’Olonne et l’équateur établi par Alex Thomson (Hugo Boss) mardi vers 20h (heure française), soit un jour et quatre heures de mieux que Jean Le Cam en 2004… Un temps canon qui s’explique par des conditions météorologiques très favorables depuis le départ dimanche 6 novembre, par un Pot au Noir peu développé pour les premiers et par les performances nettement accrues des monocoques IMOCA, avec ou sans foils. Car Le Britannique était suivi 2h54′ plus tard par Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII), puis avec 3h22′ de retard par Vincent Riou (PRB), 4h59′ plus tard par Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et 5h47′ après par Paul Meilhat (SMA).

Tonnerre et éclairs

Quant à Jérémie Beyou (Maître CoQ), il a changé d’hémisphère juste avant le classement de 5h00, suivi par Morgan Lagravière (Safran) plus à l’Est. En fait, les dix premiers ont réussi à s’extirper du Pot au Noir et font désormais route vers Recife dans un alizé de Sud-Est modéré sur l’équateur (10-15 nœuds) et déjà plus soutenu pour les leaders (18-22 nœuds). En revanche, du 8°N au 4°N, la Zone de Convergence Inter Tropicale (ZCIT) a une légère tendance à se résorber et le peloton n’est pas totalement ralenti même si les orages égrainent leurs coups de tonnerre et leurs éclairs à l’horizon.

Par 27°W, il semble qu’il y ait un passage pas trop actif qui permet aux solitaires de maintenir une vitesse moyenne supérieure à 6 nœuds, à l’image de Kito de Pavant (Bastide Otio), Louis Burton (Bureau Vallée), Bertrand de Broc (MACSF) et Arnaud Boissières (La Mie Câline). Mais derrière ce groupe, il n’est pas sûr que les conditions soient aussi favorables même si le jour pointant ses rayons au large du côté africain, devrait faciliter le repérage des grosses masses nuageuses.

Enfin autour du Cap-Vert, l’Irlandais Enda O’Coineen (Kilcullen Voyage-Team Ireland) s’échappe des perturbations des îles quand Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) tente une voie originale entre l’archipel et le continent alors que Tanguy de Lamotte est reparti de Mindelo. Le skipper d’Initiatives-Cœur n’a pas pu réparer la casse de sa tête de mât, et s’il n’a pas encore officiellement abandonné, il fait route vers les Sables d’Olonne sous voilure réduite.